La créatine, un complément pour booster vos performances
Si l’on vous dit monohydrate, kre alkalyn, en poudre et parfois liquide,
vous devriez penser à la créatine qui fait partie des
compléments alimentaires que toute personne pratiquant la musculation connait
ou connaîtra. Très consommée par les athlètes américains et surtout par les
bodybuilders pour prendre de la masse
musculaire, la créatine a de plus en plus de succès en France au même
titre que la whey ou les BCAA. Aucune étude scientifique n’a
prouvé d’effets néfastes pour la santé. On la retrouve dans de nombreux compléments alimentaires et de plus en plus de produits esthétiques.
Qu’est-ce que la créatine ?
La créatine est un dérivé de 3 acides
aminés qui sont l’arginine, la glycine et la méthionine. C’est
donc, en principe, un supplément à base d’acides animés et non pas un acide
aminé à proprement dit. Son rôle est fournir de l’énergie aux cellules pour les
efforts courts et intenses.
La créatine dont le nom vient du
grec kreas (viande) est produite naturellement par le corps et est stockée
principalement dans le muscle squelettique. La supplémentation augmente de 10 à
30% le contenu du muscle en créatine et en phosphocréatine, ce qui permet
d’améliorer la disponibilité d’énergie pour des exercices de forte intensité.
Elle a été découverte en 1835 par un scientifique français du nom de Chevreul.
Fabriquée dans notre corps par le
foie, les reins et
le pancréas, elle est ensuite transportée par le sang vers le coeur, le cerveau
et les muscles striés squelettiques, qui contiennent 95% de la créatine sous la
forme de phosphocréatine. Notre corps se sert aussi de la créatine apportée par
l’alimentation : on en retrouve dans les viandes et les poissons. Par exemple,
un steak de 150 g contient environ 1 g de créatine.
La créatine n’est pas un produit dopant
Il est difficile de comprendre la
polémique démesurée autour de la créatine qui a eu lieu en France dans les
années 90 dans le milieu du bodybuilding et encore en 2014 avec l’affaire
Florent Manaudou dans le milieu de la natation. Certaines personnes
l’assimilent à un produit
dopant dangereux pour la santé au même titre que les stéroïdes anabolisants. La créatine est un complément alimentaire autorisée en France
et aussi autorisée par les instances sportives comme le CIO et les fédérations
sportives. On peut trouver de la créatine
monohydrate en pharmacie, parapharmacie et bien sûr, toutes les
boutiques de nutrition
sportive. Elle est généralement vendue en poudre, mais on trouve aussi
sous forme de gélule ou en liquide. La créatine est aussi importante en prise de masse qu’en période de sèche.
Effet de la créatine
C’est le complément pour prendre du muscle : la créatine augmente les
performances musculaires et permet une meilleure récupération. Les molécules de
créatine présentant beaucoup d’affinité avec l’eau vont augmenter l’hydratation
des cellulaires musculaires, ce qui entraine une augmentation de leur volume.
Les muscles paraissent gonflés, mais c’est en réalité l’excès d’eau qui leur
donne cet aspect. On peut parler d’une rétention
d’eau musculaire qui n’a rien à voir avec la rétention
d’eau sous cutanée.
Les liens avec la croissance musculaire
Les contractions musculaires
nécessitent de l’énergie. En fait, toute réaction chimique ou action
physiologique réclame de l’énergie. Toute cette énergie est issue d’un
composant appelé adénosine triphosphate ou ATP. De faibles
ressources d’ATP sont emmagasinées dans nos muscles. Il faut constamment
réapprovisionner ces stocks d’ATP. C’est justement l’objet du métabolisme : la
décomposition des aliments (hydrates de carbone, lipides et parfois protéines)
pour produire l’ATP afin de permettre nos actions de la vie quotidienne. L’ATP
est en perpétuel renouvellement durant nos activités quotidiennes,
essentiellement grâce à la décomposition des lipides.
Cependant, un métabolisme
« normal » avec l’énergie produite par les lipides est inapproprié
pour subvenir aux besoins d’ATP pendant un effort de très haute intensité.
Quand il y a chute des taux d’ATP, par exemple au moment où la vitesse de
course commence à décliner après 60 mètres dans un sprint de 100 mètres, son
insuffisance est immédiatement palliée par un processus unique et très simple
qui fait intervenir un composant appelé créatine phosphate (CP, connu également
sous le nom de phosphocréatine) 1. La créatine phosphate est le
premier, mais non pas le seul fournisseur d’ATP. Lors des efforts de haute
intensité durant jusqu’à 25 secondes. Pour les activités qui durent plus
longtemps, ce sont d’abord les glucides puis les lipides qui
vont fournir de l’ATP.
Ce qui est particulièrement
intéressant avec la créatine, lors de la récupération musculaire après
l’effort, c’est la corrélation manifeste entre d’une part la créatine
intramusculaire et la créatine phosphate et d’autre par les autres réactions
anaboliques et anticataboliques.
Une des raisons pour lesquelles
la créatine est devenue un complément nutritionnel très prisé est que plusieurs
scientifiques en sont arrivés à la conclusion qu’une augmentation de la
créatine intramusculaire entraîne une augmentation de l’anabolisme, concernant
la synthèse des protéines des éléments contractiles de la fibre musculaire.
En fait, c’est une étude
préalable sur les stéroïdes anabolisants qui a révèlé qu’une part de la
croissance musculaire est due à la capacité des stéroïdes à augmenter les
niveaux de créatine phosphate dans le muscle. Plus intéressante peut-être
encore est la perspective qu’une augmentation des stocks intramusculaires de
créatine et de créatine phosphate réduit la décomposition des autres protéines
musculaires, en raison de ses effets sur les stocks intramusculaire de
glutamine. En effet, plusieurs études montrent une corrélation directe entre
certains aspects du métabolisme des protéines musculaires et les stocks
intramusculaires de glutamine.
D’une manière générale, les
stocks intramusculaires de glutamine permettent et même stimulent la synthèse
des protéines des fibres musculaires autre que les myofibrilles. De plus, la
dégradation des protéines est accentuée avec la chute des stocks
intramusculaire de glutamine. Par conséquent, tout ce qui affecte les stocks
intramusculaires de glutamine a également une conséquence sur la synthèse des
protéines musculaires ou sur les pertes de protéines dans le muscle.
L’équilibre énergétique général à
l’intérieur de la cellule musculaire elle-même est étroitement lié au processus
qui affecte les stocks intramusculaires de la glutamine.
Lorsque l’énergie des cellules
décroît, il y a production d’ammoniaque. L’augmentation d’ammoniaque peut
entraîner des pertes de glutamine, ce qui provoque la dégradation accrue des
protéines. Toujours est-il que la hausse des stocks de créatine et par
conséquent de la créatine phosphate peut provoquer à la fois une augmentation
des protéines contractiles ou non contractiles et une diminution de la perte de
protéines dans le muscle.
En d’autres termes, la créatine
n’est pas uniquement un palliatif à court terme pour accroître la performance
(par exemple pour le sprint). Elle est à mettre en rapport avec à la fois les
réactions anaboliques et anticataboliques à l’intérieur de la cellule
musculaire qui ont un impact direct sur la récupération, la croissance
musculaire et l’augmentation de la force.
La créatine n’est pas dangereuse
La prise de créatine ne présente
aucun danger si elle est prise dans les quantités recommandées.
Surdosée, la consommation de créatine peut entraîner des crampes musculaires,
des crampes abdominales, des diarrhées et une déshydratation. Il n’est donc pas
recommandé d’en consommer pendant les périodes de fortes chaleurs. Une prise
trop importante de créatine peut endommager les reins si votre hydratation
n’est pas adaptée.
En effet, l’utilisation de la
créatine entraîne une augmentation des déchets métaboliques. Ceux-ci sont
éliminés par les reins. Si vous ne buvez pas assez d’eau pour aider les reins à
éliminer ces déchets, ils peuvent rapidement être surmenés. À long terme, cela
peut causer une insuffisance rénale. Boire beaucoup d’eau est donc très
important quand vous prenez de la créatine.
La créatine est bonne pour la santé
Antioxydante
De nombreuses études ont montrées
que la créatine monohydrate
était bénéfique pour la santé en raison de son potentiel antioxydant. On sait que
l’entraînement intensif est associé à un stress oxydatif qui peut conduire à
l’apoptose (mort de la cellule). Une nouvelle étude publiée en août 2015 dans
le International Journal of Research in Medical Sciences a démontrée un
effet bénéfique supplémentaire de la créatine monohydrate : celui de diminuer
la mort cellulaire induite par l’exercice intensif.
Antidépresseur
Un autre effet bénéfique : une
étude réalisée par la Soonchunhyang University College of Medicine en Corée du
Sud et la Brain Institute and Department of Psychiatry au États-Unis, publiée
dans le renommé Journal Biological Psychiatry en septembre 2016, a démontré un
effet bénéfique antidépresseur de la créatine.
Une deuxième étude réalisée par
la University of São Paulo Medical School publiée en novembre 2016 dans le
Journal of Affective Disorders 4 confirme ces effets
bénéfiques avec la prise de créatine monohydrate (6 g par jour) pour traiter
des épisodes dépressifs et des troubles cognitifs chez les personnes souffrant
d’un trouble bipolaire.
Informations complémentaires sur la créatine
Contrairement à ce qu’on peut
lire sur la toile, la créatine améliore les performances des muscles pour un
effort anaérobie, elle est donc moins utile dans les sports d’endurance. Il est déconseillé de consommer
de la caféine quand vous prenez de la créatine: la créatine
provoque une rétention d’eau et la caféine provoque le contraire : l’absorption
de la créatine est donc réduite. Il est recommandé de ne pas consommer votre
créatine avec un jus des agrumes (orange, pamplemousse…). En effet, il a
récemment été prouvé que ces jus neutralisaient l’activité de la créatine. La
créatine n’a pas à se dissoudre pour être efficace. Tous les bénéfices de la
créatine sont obtenus avec sa forme sèche. Préférez une créatine sous forme de
gélule.
Prise de
créatine : 2 à 5 g avant ou après l’entraînement.
À propos de la créatine creapure ®
Creapure est
une marque reconnue qui garantit la créatine la plus pure dans le monde. Cette
créatine haute gamme est fabriquée en Allemagne par AlzChem, dans des
conditions BPF et avec un processus de production breveté. Une sélection
rigoureuse des matières premières, un processus d’ingénierie hautement
développée et d’analyse sophistiqués garantissent un produit de la plus haute
qualité.
Les différentes créatines
On n’en est plus à la simple
créatine monohydrate, cette poudre blanche qui se diluait plus ou moins bien
dans l’eau avant d’être avalée. De nos jours, le consommateur dispose d’une
multitude de choix, conséquence de la modification de la structure chimique du
supplément, de son mode d’utilisation et même du type de résultats escomptés.
Nous allons vous présenter ici les nombreuses variétés de créatine disponibles
actuellement (liste non exhaustive) avec leurs propriétés.
Créatine monohydrate
Comme la majeure partie des
recherches a été réalisée sur cette forme de créatine, nous savons qu’elle est
efficace est sans danger. Elle a donné de bons résultats en laboratoire et à
l’entraînement, malgré les crampes intestinales, les ballonnements et la
diarrhée, effets indésirables souvent signalés au début de son utilisation.
C’est la plus populaire sur le marché : elle est disponible sous forme de
poudre, de comprimés, de gélules, de liquides, et autres. Cette forme contient
88 % de créatine et 12 % d’eau : autrement dit, un gramme de créatine
monohydrate apporte 0,88 g de créatine. Si un produit affiche la quantité en
gramme à côté des termes « créatine monohydrate » (et non pas
créatine), sachez que sa teneur en créatine est de 88%. Ainsi, si l’étiquette
précise 5 grammes de créatine monohydrate par dosette, vous consommerez en fait
4,4 g de créatine proprement dite.
Créatine citrate
C’est l’une des premières options
de base à la créatine venue concurrencer la créatine monohydrate. Cette forme
citrate associe une molécule de créatine à une molécule d’acide citrique,
intermédiaire qui intervient naturellement dans le Cycle de Krebs (cycle
terminal de la dégradation des substrats alimentaires dans le processus aérobie
de production d’énergie) et qui joue donc un rôle fondamental dans le
métabolisme énergétique. L’association citrate-créatine pourrait renforcer la
production d’énergie dans les muscles en activité. Aucune recherche n’a
confirmé cette théorie. La créatine citrate contient environ 40 % de créatine,
mais elle est surtout populaire en raison de sa solubilité : elle se dissout
mieux dans l’eau, bien qu’ayant un goût assez acide.
Créatine phosphate
La créatine phosphate
(essentiellement une molécule de créatine liée à une molécule de phosphate et
apportant environ 60 % de créatine) a été également disponible très tôt. Au
début, ce produit a fait beaucoup de bruit parce que, dans le muscle, la
créatine doit se lier à un groupe phosphate et se transformer en
phosphocréatine pour être efficace. Nombreux sont ceux qui pensaient que la
créatine phosphate en prise directe serait encore plus performante que la
créatine monohydrate. Le groupe phosphate pourrait également tamponner
efficacement l’acide lactique accumulé dans les muscles. Les recherches n’ont
jamais validé cette affirmation, probablement parce que les phosphates passent
difficilement au travers des membranes, comme celles des cellules musculaires.
De nos jours les créatines phosphates ont plutôt étaient abandonnées.
Créatine malate
La créatine malate est de la
créatine lie à l’acide malique. Comme le citrate, l’acide malique est un
intermédiaire du cycle de Krebs; à ce titre, la créatine malate pourrait offrir
la possibilité d’une plus forte production d’ATP que d’autres formes de
créatine. Le corpus d’investigation sur la créatine malate chez l’homme est
très limité, mais les résultats devraient être similaires à ceux que l’on
obtient avec la créatine monohydrate. Par ailleurs, comme le citrate, la
créatine malate a tendance à mieux se dissoudre dans l’eau et ne semble pas
causer d’embarras gastriques.
Créatine tartrate
La créatine tartrate contient une
molécule de créatine (environ 70 %) liée à une molécule d’acide tartrique.
Cette forme est parfois utilisée dans des produits solides à base de créatine :
gélules, comprimés à avaler, comprimés effervescents, barres… Peu de produits
utilisent actuellement cette forme.
Créatine magnésium
Cette forme brevetée consiste en
une molécule de créatine liée à du magnésium. Cette association d’un minéral
chélaté à la créatine protège cette dernière dans l’estomac et pourrait
faciliter son absorption. L’autre avantage de cette formule se situe au niveau
de la fibre musculaire elle-même car le magnésium est nécessaire pour convertir
la phosphocréatine en ATP. Dans une étude récente où l’on a comparé l’effet du
magnésium chélaté à la créatine avec celui de la créatine additionné de
magnésium, on a constaté que l’apport liquidien dans les fibres musculaires
était amplifié par la forme chélatée. Par ailleurs, les sujets avaient plus de
force dans l’exécution du leg extension que ceux qui avaient pris le mélange
créatine et magnésium.
Créatine micronisée
Il s’agit d’une poudre
extrêmement fine de créatine monohydrate. En raison de sa microtaille (environ
20 fois plus petite que d’autres particules de créatine monohydrate), on
dispose d’une surface plus grande, c’est-à-dire que cette forme de créatine se
dilue plus facilement. Mieux la créatine se dissout dans le liquide utilisé,
moins il en reste au fond du verre et mieux elle est absorbée par l’intestin.
En effet, si la créatine reste en état dans l’intestin, elle attire l’eau, ce
qui provoque des problèmes gastro-intestinaux et de la diarrhée.
Créatine anhydre
Quand on enlève une molécule
d’eau à la créatine, on obtient de la créatine anhydre ou pure. Elle apporte un
peu plus de créatine que la forme monohydrate (environ 6 % de plus), mais c’est
le même produit.
Créatine-HMB
Une association de deux produits
: il s’agit simplement de créatine liée au HMB, métabolite de la leucine
qui aide à la récupération musculaire et au développement de la masse maigre.
C’est le lien entre les deux composants qui évite qu’ils ne se dégradent dans
l’estomac et qui potentialise leur solubilité et leur absorption dans le corps.
Une fois dans le sang, la créatine se sépare du HMB et ces deux substances sont
véhiculées séparément vers les muscles. S’il est vrai qu’aucune recherche ne
confirme l’efficacité de cette formule, les rapports anecdotiques sont très
positifs.
Créatine AKG
Ce n’était qu’une question de
temps : tout d’abord, nous nous sommes habitués à de nouveaux stimulateurs du
monoxyde d’azote (NO) où l’alpha-cétoglutarate (AKG
pour alpha-ketoglutaric acid) était lié à l’acide aminé arginine pour
améliorer son absorption. D’autres acides aminés ont suivi et, les fabricants
se sont mis à ajouter de l’AKG à la créatine afin de faciliter son assimilation
par l’organisme. La créatine-AKG n’est rien d’autre que de la créatine liée à
une molécule d’alpha-cétoglutarate (qui est un précurseur de la glutamine).
Résultat, non seulement elle est mieux absorbée, mais elle constitue aussi une
source de glutamine (acide aminé capital pour le développement musculaire et la
santé). L’AKG est aisément absorbé par l’intestin et par les cellules musculaires
: cela signifie que la créatine-AKG n’a pas besoin de l’aide du transporteur de
la créatine (c’est-à-dire l’insuline) pour arriver jusqu’au cœur des cellules
musculaires. Par ailleurs, le corps utilise l’AKG à des fins énergétiques entre
les séries en vue de reconstruire ses réserves de créatine phosphate.
Gluconate de Créatine
Ce produit propose de la créatine
liée à du glucose. Cette combinaison améliore l’absorption de la créatine, qui
est alors assimilée comme du glucose normal. Le glucose est un sucre rapide, il
permet de favoriser la pénétration de la créatine dans les cellules musculaires
en amplifiant la sécrétion insulinique.
Tri-créatine orotate
Le nom peut sembler déroutant,
mais il indique simplement que la créatine est liée à l’acide orotique. Bon
d’accord, vous n’êtes pas bien éclairé. Sachez donc que l’acide orotique
(précurseur des acides nucléiques ou élément bâtisseurs de l’ADN) agit en élevant
le taux de carnosine dans les muscles. La carnosine est formée de deux acides
aminés (c’est un dipeptide) : elle aide les cellules musculaires à tamponner
l’acidité qui s’accumule au cours d’un effort intense. Ainsi, les muscles
peuvent continuer à se contracter plus puissamment et plus longtemps. Par
ailleurs, l’acide orotique stimule la formation de créatine phosphate dans les
cellules musculaires et elle améliore l’hypertrophie en soutenant la production
d’acteurs-clés de la synthèse protidique. En prenant de la tricréatine orotate,
on obtient tous les bienfaits de la créatine avec, en bonus, les avantages de
l’acide orotique.
Ester de créatine
Encore une nouveauté : pour être
précis, il s’agit de chlorhydrate éthyl ester de créatine. Des scientifiques du
centre médical de Nebraska ont mis au point cette formule afin d’augmenter la
biodisponibilité de la créatine et donc d’amplifier ses effets positifs sur la
santé. L’adjonction d’un groupe ester renforce les capacités de la molécule à
traverser les membranes cellulaires de l’intestin et des muscles. En théorie,
l’absorption de la créatine est améliorée, celle-ci étant assimilée plus vite
que d’autres formes de créatine. Cette technologie a, par ailleurs, été mise en
oeuvre pour des suppléments tels que la vitamine C. Certes, cette nouvelle
forme de créatine offre un excellent potentiel, mais il n’existe actuellement
aucune recherche pour étayer son efficacité.
Créatine effervescente
La technologie des comprimés
effervescents existe depuis un bon moment, la créatine effervescente a été mise
au point dès le début. Le produit consiste généralement en créatine citrate ou
monohydrate associée à du bicarbonate et de l’acide citrique. Quand on ajoute
de l’eau, la réaction entre le bicarbonate et l’acide citrique produit l’effet
effervescent et sépare la créatine de son transporteur : il reste alors la
créatine libre, à charge neutre, qui se dissout plus complètement dans l’eau.
Cela évite qu’elle ne soit dissoute par l’acide gastrique et son absorption par
l’intestin pourrait être améliorée.
Créatine titrate
(À ne pas confondre avec
tartrate). La créatine titrate agit en gros comme la créatine effervescente,
moins les bulles. Elle favorise la solubilité en modifiant le pH de l’eau quand
on y ajoute la créatine. Peu de marques disponibles actuellement.
Créatine liquide
Théoriquement, les produits
stables à base de créatine liquide sont mieux absorbés puisque la créatine est
entièrement disponible et qu’il ne reste pas de dépôt dans le verre. Toute la
question est de savoir si la créatine sous forme liquide est assez stable pour
avoir une bonne durée de conservation. Les premiers produits n’ont pas donné
satisfaction, mais les progrès de la technologie ont permis de conserver cette
catégorie de créatine. Aujourd’hui, on utilise des ingrédients comme l’huile de
soja et des colloïdes minéraux qui assurent à la créatine une stabilité pouvant
aller jusqu’à 12 mois. D’autres fabricants ont recours au gel stabilisé d’aloe
vera pour prolonger sa durée de conservation.
Foire aux questions
Comment fonctionne la
créatine ?
Quand vous faites de multiples
séries d’exercices anaérobiques intenses, la réserve de phosphocréatine (PC)
est épuisée en 10 secondes ! Ceci peut contribuer à la fatigue ou à
l’incapacité de soulever des charges maximales. La prise de créatine sous forme
de complément augmente le taux de créatine intramusculaire jusqu’à un tiers, ce
qui peut augmenter la formation de PC et en retour vous aider à maintenir une
puissance ou une force maximale ou voisine de votre maximum pendant plus
longtemps. En conséquence, vos séances d’entraînement peuvent être plus
intenses et vous vous fatiguez moins facilement.
Quelles doses permettent
d’obtenir un effet énergétique ?
Pour les débutants en
musculation, une dose de 2 à 3 grammes par jour est suffisant 5 6. Pour les sportifs aguerris et les
athlètes de haut niveau, on recommande 5 g de créatine au minimum. Les
chercheurs du Centre for Sports Science and Human Performanceen en Angleterre
suggèrent en fait de se fier plutôt au poids de corps. Ainsi, une dose de 0,1 g
de créatine par kilo de poids de corps est recommandée pour les sportifs qui
s’entraînent régulièrement et intensément
Est-ce que la phase de
charge est vraiment nécessaire ?
Le schéma classique de
supplémentation en créatine préconisait une phase de charge initiale suivie
d’une phase de maintenance. En général, 20 à 30 grammes de créatine monohydrate
sont ingérés chaque jour pendant une semaine, une dose d’environ 0,3 g par kilo
de poids de corps. Cette dose de charge permet une amélioration d’environ 30%
des réserves de créatine phosphate du muscle; les individus ayant au départ les
taux les plus bas enregistrent les plus fortes augmentations. Toutefois, parce
que la quantité de créatine ne pouvant être stockée dans le muscle est limitée,
une dose de maintenance est recommandée. Des doses de 2 g par jour peuvent
maintenir le taux obtenu au cours de la phase initiale de charge. Ce que vous
venez de lire, c’est le raisonnement des vendeurs de compléments alimentaires.
En réalité, vous pouvez faire des économies en n’effectuant pas la phase de
charge initiale recommandée : celle-ci est en fait inutile. Une étude du
Queen’s Medical Centre a comparé les effets de la prise de 20 grammes de
créatine pendant 6 jours, suivie d’une phase de maintenance avec 2 grammes
par jour pendant un mois à ceux de la prise de 3 g de créatine par jour pendant
1 mois. Bien que ce dernier groupe ait ingéré, en quantité absolue, moins de
créatine, les résultats sont les mêmes dans les deux groupes, c’est-à-dire une
augmentation de 20 % du taux de créatine dans le muscle. Ainsi, le fait de ne
prendre que 3 grammes de créatine par jour, sans la phase de charge initiale,
est aussi efficace et moins coûteux.
Est-ce que la caféine
perturbe la créatine ?
Au cours d’une étude belge
publiée en 1985, des scientifiques ont comparé les effets de l’ingestion de la
créatine (0,5 g par kilo de poids de corps par jour) à ceux de l’ingestion de
la créatine avec de la caféine (5mg par kilo de poids de corps par jour)
pendant six jours. La quantité de caféine représentait environ 454 mg pour un
individu pesant 90 kilos. Une tasse de café contient en moyenne 200 mg de
caféine, ce dosage est
donc légèrement inférieur à deux tasses. Le taux de créatine a augmenté dans
les deux groupes. Mais le couple de démarrage de la force (force appliquée, par
exemple, lors d’exercices isocinétiques d’extension du genou) était amélioré de
plus de 23% dans le groupe créatine alors qu’aucun changement n’était observé
dans le groupe créatine-caféine. Dans cette étude, la caféine semble
contrebalancer les effets énergétiques de la créatine. Cependant, de nombreux
athlètes boivent régulièrement du café ou des boissons contenant de la caféine
et bénéficient pourtant des avantages de la créatine. Il n’est peut-être pas
nécessaire d’éliminer la tasse de café du matin, du moins pas encore…
Mise à jour : une étude publiée
le 25 septembre 2015 dans The Journal of Strength & Conditioning Research montre
que les performances ne sont pas altérées que avec de la caféine anhydre ou du
café. Comme toujours, ne pas prendre tout pour argent comptant, les études se
suivent et ne se ressemble pas, s’accordent ou se contredissent.
Est-ce que l’ingestion
d’hydrates de carbone affecte la créatine ?
En 1996, une étude du Queen’s
Medical Center de Nottingham en Angleterre a étudié les effets de l’apport en
hydrates de carbone sur la créatine. Quatre fois par jour pendant cinq jours,
les scientifiques ont donné à 24 hommes en bonne santé (moyenne d’âge de 24
ans) 5 grammes de créatine ou 5 grammes de créatine plus, 30 minutes plus tard,
93 grammes d’hydrate de carbone ayant un index glycémique élevé. Les deux formes de supplémentation ont
augmenté la créatine musculaire de façon significative; toutefois, le groupe
ayant utilisé les hydrates de carbone a enregistré une augmentation du taux de
créatine supérieure de 60 % ! La libération d’insuline stimulée par la consommation
de ces sucres rapides joue probablement un rôle dans le transport de la
créatine dans les cellules musculaires. Certains suppléments incluent des
sucres dans leurs formules de créatine pour utiliser cet effet, mais vous
dépensez souvent trop d’argent pour quelque chose qui coûte vraiment peu. Pour
obtenir le même type de réponse de l’insuline sans payer plus, essayez de
mélanger la créatine dans 200 à 300 cl d’une boisson à index glycémique élevé,
par exemple du jus de raisin ou du jus de pomme.
Mise à jour : une étude réalisée
en 2015 et publiée dans le European Journal of Sport Science a mis en
évidence l’absence de bénéfice au niveau de la puissance anaérobie, la force et
l’endurance quelque soit le mode de consommation de la créatine (avec ou sans
hydrate de carbone ou avec un analogues à l’insuline). Cela indique qu’une
ingestion de créatine seule serait suffisante pour augmenter les performances
et que vouloir surcharger les muscles en créatine ne serait pas plus efficace.
Qu’est-ce que la créatinine ?
La créatinine est tout simplement
ce qu’il reste de la créatine quand elle a été utilisée. Lorsque la créatine a
été consommée pour produire de l’énergie, le déchet que l’on appelle créatinine
se retrouve dans le sang jusqu’à être filtré par les reins avant d’être éliminé
dans les urines.
Si les reins filtrent bien, la
quantité de créatinine dans le sang est faible. Si à la suite d’une analyse
médicale du sang, on retrouve une grosse quantité de créatinine, cela pourrait
indiquer que la filtration rénale n’est plus efficace et que vos reins ont un
problème.
Ne vous inquiétez pas si votre
créatininémie (taux de créatinine) est élevée.
D’une part, il faut savoir
qu’elle diffère entre chaque individu. Comme elle dépend de la quantité
initiale de créatine, elle sera plus élevée chez les hommes qui ont une masse
musculaire plus importante que les femmes. D’autre part, l’alimentation peut
aussi faire varier ce taux : plus elle est riche en protéines et plus la
créatinine est élevée.
La créatininémie et la clairance de la créatinine
Comme on vient de le voir, la
créatinine est un déchet métabolique issu de
la dégradation de la créatine. Cette molécule est filtrée puis
éliminée dans l’urine par les reins.
La créatininémie
Le dosage de la créatininémie (taux de créatinine dans le
sang) permet
d’évaluer la fonction rénale (tester si les reins
fonctionnent bien).
La plupart des hommes ayant une
fonction rénale normale ont environ 0,6 à 1,2 milligrammes/décilitre (mg/dL) de
créatinine dans le sang.
Pour les femmes qui ont moins de
masse musculaire, les valeurs normales se situent entre 0,5 à 1,1 mg/dL.
La clairance de la
créatinine
Étant donné que le taux de créatinine dans le sang varie en
fonction du sexe, de l’âge, du niveau d’activité physique ou de la prise
médicaments, ce paramètre n’est pas le plus fiable pour apprécier le bon
fonctionnement des reins.
Pour mesurer de façon fiable la
fonction rénale, la clairance
de la créatinine (mesure du taux de créatinine dans l’urine) sera donc plus
efficace. Malheureusement, cette mesure prend environ 24 heures.
En cas d’urgence, on pourra
néanmoins faire une estimation de la clairance avec une prise de sang et en
utilisant la formule de Cockroft et Gault.




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